Paroisse Sainte Kateri Tekakwitha

Diocèse de Tours

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Un esprit « saint » dans un corps « saint » !
Par VDA**********AIL le 05/07/2016 07:16:55:00, cet article a été lu 54051 fois.
Chers amis, chers paroissiens,

Voilà six mois que le jubilé a débuté. Six mois : c’est le temps qu’il reste pour approfondir encore et encore cette grâce qu’est la miséricorde, pour la désirer, et la vivre en famille et avec tous. Recevoir la miséricorde pour soi ou pour d’autres, vivants ou défunts.

Dans quel état moral et de santé physique êtes-vous depuis six mois ? Votre esprit est-il sain dans un corps sain ? Ou plutôt « saint » dans un corps « saint » ? Puisque la miséricorde nous pousse à approfondir la grâce de notre baptême : devenir toujours plus «temples de l’Esprit Saint».
 
Nous nous étonnons en effet de voir tout le soin que nos contemporains prennent de leur corps, luxe de précautions extraordinaires, recherche parfois effrénée de « bien-être ». Mais la santé de nos âmes ? Le recours à ce vocabulaire de l’âme semble dépassé et pourtant… Le moindre accroc de santé peut nous dévorer d’inquiétude, mais le soin et la sainteté de notre âme nous préoccupent-t-ils sincèrement ?

La mort du corps nous accable mais que faisons-nous de celle de l’âme, infiniment plus terrible pourtant, dans sa perpective ? Sommes-nous dans la joie, celle qui procède de cette certitude d’être destinataires de la plus grande miséricorde qui soit : celle du Seigneur ? Une miséricorde qui s’accueille tout spécialement dans le sacrement de réconciliation et de pénitence, lieu d’apaisement, de guérison, de libération. Tant de dépressions et de désespoirs pourraient être évités par le recours plus fréquent à ce grand sacrement.

Recevoir et accorder le pardon est profondément libérateur. À l’inverse, le refus du pardon est le plus lourd fardeau dont nous puissions nous charger, et la cause des plus grandes limitations que nous puissions nous imposer en cette vie. Le souci de la réussite professionnelle de nos enfants et petits-enfants est grand, et les meilleurs lieux de formation sont à choisir pour mettre toutes les chances de leur côté. Mais n’avonsnous pas oublié la santé et le salut de leur âme, dont l’enjeu est bien plus important ?

Si nous n’engendrons nos enfants que dans la chair et le sang, c’est-à-dire dans une perspective purement matérialiste, dans l’angoisse exclusive qu’ils réussissent matériellement leur vie après avoir fait les meilleures écoles, alors nous ne transmettons que ce qui doit finalement entrer dans la corruption et disparaître : «Celui qui a semé en vue de sa propre chair récoltera ce que produit la chair : la corruption ; mais celui qui a semé en vue de l’Esprit récoltera ce que produit l’Esprit : la vie éternelle. » (Ga 6, 8) Sur ce point, des conversions sont à mettre en oeuvre dans nos vies et dans nos familles : que les parents et grands-parents deviennent vraiment serviteurs de la vie de Dieu dans le cœur de leurs enfants et petits-enfants.

Lectures, images, cinéma, fréquentations, loisirs, détentes, découvertes : qu’allons-nous choisir en cet été pour nous-mêmes et nos familles afin d’édifier, de continuer de former nos intelligences, au vrai, au beau, à ce qui fait l’âme plus belle, plus joyeuse et sainte ?

Bel été à tous. Et n’oublions pas les personnes seules qui apprécieront de partager un séjour, une sortie ou un repas familial.

Père Nathanaël Grard,
curé de Fondettes

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