Paroisse Sainte Kateri Tekakwitha

Diocèse de Tours

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A la découverte de nos clochers - Channay sur Lathan
Par VDA**********AIL le 22/05/2016 16:48:39:00, cet article a été lu 5418 fois.
Ancienne paroisse du diocèse d’Angers, l’église de Channay-sur-Lathan a été placée sous le vocable de St Quentin.



Son existence («ecclesia de Chadenaco») est mentionnée pour la première fois en 1063 dans le cartulaire de Marmoutier, charte de Geoffroy dit Papeboeuf, seigneur de Rillé.

Possession de la famille de Savonnières aux XVIIe et XVIIIe siècles, l’église conserve une plaque funéraire, datée du 1er quart du 17e siècle, à la gloire de l’un de ses seigneurs, Jehan de Savonnières, décédé le 11 novembre 1648.


Au fil des siècles, l’église connaîtra de nombreux bouleversements architecturaux.

De l'extérieur, l'église est un édifice de falun et pierres de taille, dont les murs sont soutenus par de gros contreforts et décorés de modillons sculptés présentant des personnages imaginaires. Un ancien cadran solaire orne une des façades.

L'entrée principale de l'église est entourée de pilastres, surmontés d'un fronton triangulaire, rappelant les anciens temples grecs.
Le clocher porche (16eme et beffroi moderne.) présente une solide tour carrée, dont le toit sert d'assise à une belle flèche hexagonale en ardoise.

Les ouvertures sont ornées de beaux vitraux du XXème siècle issus des ateliers L. Gouffault d'Orléans et dévoilant des scènes saintes.

La nef aboutit à une travée de chœur carrée qui fut voûtée sur croisée d'ogives, et à une abside semi circulaire, avec 5 fenêtres en plein cintre, qui elle, n’a jamais été bouleversée.

La travée de chœur est reliée au nord à une chapelle du 16e siècle, précédée d'un collatéral relié à la nef et prolongé vers l'ouest au 19e siècle.

Sur le mur nord de la nef, une fenêtre de sondage présente toujours aux yeux des visiteurs, une peinture murale, vraisemblablement d’époque médiévale, éclairée par la lumière filtrant à travers des vitraux du 20eme siècle.

Riche de son histoire, l’église St-Quentin est classée à l’inventaire des Monuments Historiques depuis 1948 tandis que certains éléments de son mobilier ont fait l’objet d’un classement aux Monuments Historiques dès 1901 :

- la plaque funéraire de Jehan de Savonnières
- les deux retables du 17ème
- la croix de procession
- 4 chandeliers

 Parmi les nombreux vitraux de l’église de Channay. Certains sont anciens et  représentent St Quentin, St Martin et d’autres plus modernes de belles factures.

Au cœur de la Touraine angevine, venez contempler une belle église paroissiale et ses anciennes fresques médiévales.




Channay sur Lathan et le diocèse de Tours

Les circonscriptions ecclésiastiques du diocèse de Tours à l'époque moderne présentent une grande stabilité. Remarquons d'abord la permanence des limites diocésaines qui semblent pratiquement inchangées depuis le Moyen Âge. L'examen des chartes antérieures au 13e siècle ne fournit pas de démentis à cette constatation et l'étude attentive des pouillés permet d'affirmer que du 13e au 18e siècle, aucune modification notable n'est survenue.

En partie héritière de la province romaine de IIIe lyonnaise, la province ecclésiastique de Tours, dont on soupçonne l'existence dès le 5e siècle (conciles de Tours en 461, de Vannes vers 465), n'est vraiment constituée qu'au 9e siècle et, nonobstant un long conflit avec l'évêché de Dol, conserva jusqu'à la Révolution ses onze suffragants : Le Mans, Rennes, Angers, Nantes, Cornouailles, Vannes, Léon, Tréguier, Saint-Brieuc, Saint-Malo, Dol. L'évêque métropolitain, l'archevêque - le mot est employé en français dès le 11e siècle - n'avait pas de pouvoir réel hors de son diocèse ; sa fonction, mis à part la convocation et la présidence des conciles provinciaux, était surtout honorifique et, par le port du pallium, signe de sa juridiction spirituelle et de sa communion pastorale avec Rome.

Le diocèse 

Par rapport au diocèse actuel qui coïncide avec le département d'Indre-et-Loire, il ne comprenait pas à la fin de l'ancien régime :

- à l'ouest, 24 paroisses du diocèse d'Angers :

- dans l'archiprêtré du Lude : Villiers-au-Bouin, Braye-sur-Maulne, Marcilly-sur-Maulne, Couesmes, Lublé, Château-la-Vallière, Chouzé-le-Sec, Saint-Laurent-de-Lin, Courcelles-de-Touraine ;

- dans l'archiprêtré de Bourgueil : Channay-sur-Lathan, Savigné-sur-Lathan, Rillé, Hommes, Gizeux, Saint-Philibert-de-la-Pelouse, Continvoir, Avrillé-les-Ponceaux, Saint-Symphorien-les-Ponceaux, Saint-Nicolas-de-Bourgueil, Bourgueil, Benais, Restigné, Chouzé, La Chapelle-sur-Loire. Dans cet archiprêtré, les paroisses de Benais, Continvoir et Restigné intervenaient dans les landes de Saint-Martin au titre du diocèse d'Angers (dans les landes de Saint-Michel, au titre du diocèse de Tours, intervenaient Les Essards, Saint-Michel, Saint-Patrice et Ingrandes) ;

- au sud-ouest, 15 paroisses du diocèse de Poitiers :

- dans le doyenné de Loudun : Marçay et Richelieu (à partir de 1638) ;

- dans l'archiprêtré de Faye-la-Vineuse : Assay, Grazay, Champigny-sur-Veude, Chaveignes, Le Sablon (jusqu'en 1638), Courcoué, Braslou, Braye-sous-Faye, Razines, Jaulnay, Nancré, Faye-la-Vineuse, Marnay-sous-Faye, Saint-Jouin-de-Faye ;

- au nord, 5 paroisses du diocèse du Mans : Chemillé-sur-Dême, Épeigné-sur-Dême, Les Pins, Rorthres, Les Hermites (doyenné de Trôo avant 1720, ensuite doyenné de La Chartre) ;

- à l'est, 6 paroisses du diocèse de Blois : d'une part La Ferrière, Monthodon, Le Sentier (diocèse de Chartres avant 1697 et doyenné de Vendôme jusqu'en 1730, ensuite doyenné de Saint-Amand), d'autre part Cangey, Fleuray (diocèse de Chartres et doyenné de Blois avant 1697, archidiaconé de Blois jusqu'en 1730, ensuite doyenné d'Onzain) et Mosnes (idem, ensuite doyenné de Pontlevoy).

En revanche, le diocèse de Tours s'étendait sur l'actuel département de Loir-et-Cher. Cette partie constituait le doyenné de Montrichard comprenant : Villechauve, Saint-Gourgon, Villeporcher, Saint-Cyr-du-Gault, Saint-Étienne-des-Guérets, Laleu (Cne de Pontlevoy), Chissay, Montrichard, Bourré, Saint-Georges-sur-Cher, Faverolles, Saint-Julien-de-Chédon, Angé, Pouillé, Mareuil-sur-Cher.

Il s'étendait aussi sur le département de la Vienne avec Saint-Romain et Vellèches (doyenné de La Haye) et sur celui de l'Indre avec Écueillé (doyenné de Villeloin).