C’est l’artiste des superlatifs?: celui des plus belles madones, des plus beaux veloutés de peau, des fresques inégalées et, sur le plan humain, des façons les plus charmantes.

Bien né, fils du peintre officiel du duc d’Urbin, Raphaël reçoit dans son berceau aisance, entregent et éveil artistique. Deux gros coups durs ?il devient orphelin de mère à 8 ans, puis de père à 11 ans? auraient pu altérer son caractère solaire, il n’en fut rien. D’Urbino, foyer artistique brillant à la veille du XVI ^e siècle, à Pérouse, où ses oncles l’envoient parfaire sa formation, il se perfectionne si bien qu’on le nomme maître peintre... à 17 ans.

En 1508, il est appelé par Jules II à Rome. Le pape lui confie la décoration de ses appartements. Raphaël dépasse ses espérances en lui peignant des fresques de toute splendeur. D’autres chefs-d’œuvre ?que ce beau documentaire nous permet de contempler comme jamais? suivront.